Growing usage conflicts in the public space. What can we do?

French version below

Paul Varry, a 27 year-old cyclist, lost his life on October 15th following an altercation with a motorist. The incident happened when  the driver of an SUV, who was driving on the cycle track, seemingly ran over the cyclist intentionally. The motorist is currently under investigation for murder. At Copenhagenize, we are deeply shaken by this incident and stand in solidarity with Paul’s family, friends, and the entire cycling community. After numerous discussions within our team, we also wanted to share our perspective on the current situation in Paris and, more broadly, in France, to explain what our role can also be as consultants  to municipalities.

This tragic event highlights the growing tension people are experiencing in the Parisian public space, and more generally in other public spaces across France, as cities are  undergoing a gradual rebalancing in favor of active mobility. The rapid rise in the number of cyclists in recent years, combined with the continuously-evolving cycling infrastructure where safety, visibility, and coherence vary greatly, where continuity is sometimes lacking at intersections, and where the right-of-way is often unclear, partly explains these tensions.

However, while the slow implementation of cycling networks can be regrettable, it is the quality that deserves the most attention: all too often, budgetary and political trade-offs can result in the deterioration of safety of cycling infrastructure, particularly at intersections. This situation can lead to conflicts, affecting all public space users, not just cyclists. It is abundantly clear that safety should not be decided by budgetary decisions.

But beyond these technical issues that can be addressed with expertise, there is a broader societal challenge that we must tackle collectively. The bicycle, this “newcomer” in the public space, is now often considered a nuisance — even by pedestrians — despite the many benefits it brings to cities and to society (improved health, vibrant economies, noise reduction, etc.). On the other hand, the misconceived perception that motor vehicles are inherently entitled to all public spaces is so deeply embedded in some people’s minds that it remains a difficult “token” to question in terms of both space and function.

In support of the physical changes in public spaces, which may appear complex for some, concrete actions in terms of communication and of continuous, lifelong road safety education are needed.

A city cannot change without explanation, awareness, and communication. Streets are becoming busier, new markings are emerging, traffic rules are evolving, and new facilities are being developed. Yet, there are few street signs raising awareness about these changes, explaining the new behaviors to adopt, or highlighting the positive impacts of these initiatives. Opportunities to learn about new road rules, to test new mobility devices, and to understand the expectations and needs of new road users, like cyclists, are also often too scarce.

In the current rush to roll out bike networks, some municipalities are not taking enough time to broadly explain their vision of how a city can incorporate new forms of mobility, nor are they evaluating and effectively sharing the positive impacts of the public investment made.

In summary, the key action points are:

  1. Invest in high-quality cycling infrastructure and focus (engineering and budget efforts) on intersections;

  2. Organize communication efforts as close as possible to users whenever a new facility is introduced;

  3. Communicate on the local benefits of redistributing space in favor of active modes of transport;

  4. Support the population in the behavioral changes to be adopted, regardless of their mode of transportation.


Paul Varry, jeune cycliste de 27 ans, a perdu la vie le 15 octobre dernier suite à une altercation avec un automobiliste. Pour rappel des faits, le conducteur d’un SUV, roulant sur la piste cyclable, a visiblement délibérément roulé sur le cycliste à terre. Depuis, l’automobiliste a été mis en examen pour meutre. Chamboulée, l’équipe de Copenhagenize s’associe à la douleur de sa famille, de ses amis et de toute la communauté des usagers du vélo. Après de nombreuses discussions au sein de l’équipe, nous souhaitions aussi communiquer notre avis sur la situation actuelle à Paris et plus largement en France et expliquer quelle part nous revient, aussi, en tant que conseiller des collectivités.

Ce dramatique événement met en lumière la tension croissante dans l’espace public parisien et plus globalement français à mesure que celui-ci fait l’objet d’un rééquilibrage progressif en faveur des mobilités actives. L’émergence rapide du vélo ces dernières années combinée à des infrastructures cyclables dont la sécurité, la lisibilité et la cohérence varie grandement, dont la continuité n’est pas toujours assurée aux intersections où le régime de priorité n’est souvent pas explicite, explique en partie ces tensions.

Pour autant, bien que l’on puisse regretter la lenteur de mise en oeuvre des réseaux cyclables, c’est surtout du côté de la qualité qu’il faut regarder : bien trop souvent des arbitrages budgétaires et politiques sont faits et résultent en une dégradation de la sécurité des infrastructures cyclables, particulièrement aux intersections. De ces situations émergent les conflits et c’est l’ensemble des usagers de l’espace public qui en pâtissent, pas seulement les usagers du vélo. La sécurité ne doit pas être une question d’argent.

Mais au-delà de ces problématiques techniques que l’on peut résoudre avec de l’expertise, c’est bien un enjeu plus global, de société, dont il faut se saisir collectivement. Le vélo, ce « nouveau » venu, est maintenant souvent considéré comme une nuisance - y compris par les piétons - alors qu’il apporte tant à la ville et à la société (amélioration de la santé, de l’économie, réduction du bruit, etc.). Dans le même temps, le "droit à la ville" des véhicules motorisés est profondément ancré dans les têtes et reste encore un "totem" difficile à requestionner tant en termes de place que de fonctionnement

En accompagnement aux évolutions physiques de l’espace public qui peut donner l’impression, pour certains, de se complexifier, il convient d’engager des actions concrètes de communication et d’éducation routière tout au long de la vie.

On ne change pas une ville sans explication, sensibilisation, communication. L’usage des rues se densifie, de nouveaux marquages émergent, des règles routières évoluent, de nouveaux aménagements se développent. Pourtant, rares sont les panneaux de sensibilisation qui dans la rue accompagnent ses aménagements, expliquent les nouveaux comportements à tenir, relayent les impactent positifs de l’introduction de ses dispositifs. Trop rares sont aussi les moments d’apprentissage des nouvelles règles du code de la route, de test de nouveaux engins de mobilité, de prise de connaissance des attentes et besoins des nouveaux usagers de la route, comme les cyclistes. 

Dans l’urgence actuelle de déployer des réseaux cyclables, certaines collectivités ne prennent pas assez le temps d’expliquer largement leur vision de la ville intégrant de nouvelles formes de mobilité, d’évaluer et de partager les impacts positifs de l’investissement public réalisé. 

En résumé, les points d’action sont

  1. Investir dans des infrastructures cyclables de qualité et porter l’attention (ingénierie et budget) sur les intersections ;

  2. Organiser de la communication au plus proche des usagers dès qu’un nouvel aménagement émerge ;

  3. Communiquer sur les apports positifs locaux de la redistribution de l’espace en faveur des modes actifs ; 

  4. Accompagner la population dans les changements de comportement à adopter quel que soit le mode de déplacement.

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Our project for the Grand Narbonne: improve the effectiveness and safety  of the cycling network